lundi 7 octobre 2013

Comment je suis devenue une connasse de parisienne (enfin presque)

Je suis une parisienne d'adoption. Avant, Paris pour moi, c'était essentiellement les musées et le shopping - pour être tout à fait honnête le shopping et les musées serait plus exact comme ordre. C'était également les mousses à la framboise, ma madeleine de Proust... Les souvenirs de l'enfance sont parfois étonnants :). 

Lors de mes études, j'avais juré que je n'y emménagerai jamais. Et puis, il a fallu me rendre à l'évidence, j'avais commis une erreur stratégique en choisissant un métier qui s’exerçait exclusivement à Paris... 

C'est ainsi, au bout de quelques années, que la mutation a commencé. La preuve:

 - je m'offusque dès qu'une enseigne ferme "tôt", soit dans mon jargon avant 20h, ou le dimanche. En ce moment je ne suis pas à la fête d'ailleurs. Le pire, c'est qu'il est exceptionnel que je m'approvisionne à ces horaires. Pour mon bonheur, il me suffit de savoir que c'est ouvert.


 - lorsque je conduis, je râle systématiquement contre les plaques "étrangères". Et, concernant les plaques, l'étranger commence presque de l'autre côté du périphérique. Remarquez, je râle souvent lorsque je conduis. Il parait même que je suis macho! (un comble) Tout ça parce que j'ai osé dire d'une conductrice qu'elle "conduisait vraiment comme une femme".

 - dès que je quitte Paris pour le week-end, je dis que je vais "à la campagne" peu importe où je me rend. La seule exception que je fais est lorsque je me rends au bord de la mer.

 - je suis capable de soutenir, à qui veut l'entendre, que Paris c'est là où tout bouge, où l'on est prêt de tout. Est ce que j'en profite? Pas forcément. Savoir que tout est prêt me suffit (je n'en suis plus à un paradoxe).

 - je cours, partout, tout le temps: après le bus, pour ne pas être en retard à mes rendez-vous, pour ne pas louper les échéances, car je ne sais plus faire autrement... Cela me donne parfois l'impression de vivre dans Bienvenue à Gattaca, si vous avez déjà testé les couloirs du métro à la Défense aux horaires de bureaux je suis sure que vous me comprenez :).

Le pire dans tout ça c'est que, pour les parisiens pure souche je suis une provinciale; alors que pour les provinciaux je suis une parisienne... Si j'étais Calimero, je dirais que personne ne veut de moi ;).

Et, parce que la mutation n'est pas complète, dans le prochain article je vous raconterai pourquoi je ne serai jamais une vraie parisienne!

8 commentaires:

  1. Je me retrouve bien dans ces quelques lignes. Pas tout a fait d'ici, pas tout a fait d'ailleurs. La semaine j'aime etre Parisienne, le weekend, j'aime etre Provinciale. L'important etant surtout d'etre bien dans ses baskets!
    Bien vu pour les couloirs du metro, c'est toujours l'impression que ca me fait!!

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    1. C'est exactement ça parisienne la semaine et provinciale le week-end (enfin la plupart du temps).

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  2. RRRooohhh Carrément tu es devenue une sacrée connasse!!! MDR!!! Je suis contente d'avoir échappé à cette vie là à deux reprise! Loupé un entretien, et largué mec! ;) J'ai préféré le quitter que de vivre à Paris! Mais toi, tu n'as pas pu fuire et te voilà transformé... (Ce petit commentaire est a prendre avec humour ;))

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    1. eh oui, tu as vu je suis devenue irrécupérable!
      tu as eu raison de fuir tant qu'il était encore temps, après on se fait happer et c'est beaucoup plus difficile...

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  3. De toute façon 2/3 des Parisiens ne sont pas de souche. c'est la ville qui nous transforme ! je suis de Lyon, j'y suis retournée cet été et j'ai eu un choc : tout me paraissait plus lent. Le métro roule plus lentement, les portes restent ouvertes plus longtemps, les gens restent sur les marches de l'escalator sans courir, ils sont plus cool... ce qui me choquait au début en arrivant à Paris est devenu ma norme désormais : je cours tout le temps et râle si quelqu'un reste sur la file de gauche de l'escalator ! Par contre je déteste toujours autant le métro, bondé, puant, couloirs interminables... à Lyon, très peu de couloirs, des fauteuils rembourrés et de la musique ! Mais je ne pourrai pas y retourner vivre : tout se fait à Paris, j'ai pris l'habitude de sortir, voir des concerts et spectacles qui ne passent pas à Lyon...

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    1. Râler contre les personnes qui restent sur la file de gauche de l'escalator c'est ma grande passion ;) Le pire c'est dans les gares où pour une raison indeterminée les gens sont frappés d'une lenteur extrême.
      La saleté et la puanteur du métro je crois que je ne m'y ferais jamais. Pourtant à Londres ou New-york ça a rien à voir ;) (mode connasse ON ;))

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  4. Mince, je subis la même transformation! Et pourtant, je projette de rentrer à la maison (chez les copains alcoolo si on suit ton autre article).
    Il y a aussi:
    -pester intérieurement quand un tourisme ne dégage pas la partie gauche de l'escalator et t'empêche donc de courir même dans les escalators.
    -pester contre les restaurants de province qui font un dernier service à 21heures
    et certainement pleins de choses encore.
    Rien qu'utiliser le mot 'province' c'est une chose qui ne m'arrivait jamais avant. Et même un mot qui me dérangeait.

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    1. Bienvenue copine alcoolo ;) (cette réputation qu'on traîne, tout le monde sait pourtant que dans le cidre y'a pas d'alcool ;)
      C'est sûr qu'avant la "transformation" je trouvais qu'utiliser le terme province était presque condescendant, maintenant je l'utilise...

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